À partir de janvier 2026, la loi de finances introduira un nouveau malus écologique qui concernera certains véhicules d’occasion. Cette réforme marque un durcissement de la politique environnementale dans le secteur automobile. Jusqu’à présent, seuls les véhicules neufs étaient imposables à ce titre. Désormais, les voitures d’occasion deviennent aussi concernées, ce qui change la donne pour de nombreux automobilistes.
Une taxe désormais élargie au marché de l’occasion
Le malus écologique était initialement réservé aux voitures neuves lors de leur immatriculation. À partir de 2026, il s’étendra aux véhicules d’occasion lors d’un changement de carte grise. Concrètement, cette taxe s’appliquera lors de la revente, d’une succession ou de toute modification liée à l’achat d’un véhicule.
Pour être concerné, un véhicule devra répondre à plusieurs critères. Il doit avoir été immatriculé pour la première fois après janvier 2015. Il devra aussi présenter des émissions de dioxyde de carbone supérieures ou égales à 131 grammes par kilomètre. Enfin, il doit peser plus de 1 799 kg. Ce sont principalement les SUV, les grandes berlines et les pick-up qui seront ciblés.
Calcul du malus sur les voitures d’occasion
Le calcul du malus écologique pour les véhicules d’occasion repose sur plusieurs paramètres. D’une part, le barème CO2 applicable à la date de la première immatriculation du véhicule. D’autre part, un coefficient de vétusté sera appliqué pour réduire la taxe en fonction de l’âge du véhicule. Plus un véhicule est ancien, plus le malus sera réduit.
En complément, les véhicules immatriculés après 2022 seront soumis à une taxe additionnelle basée sur leur poids. Ce système vise à pénaliser les véhicules polluants et lourds, tout en prenant en compte leur ancienneté.
Conséquences sur les modèles et le marché de l’occasion
Les voitures particulières à motorisation thermique avec des émissions élevées seront les plus concernées. Cela inclut certains modèles diesel et hybrides non rechargeables. Les véhicules anciens importés peuvent aussi être visés. À l’inverse, les voitures électriques et hybrides rechargeables resteront largement épargnées. Les voitures propres auront ainsi un avantage. Cette différenciation s’inscrit dans une stratégie de transition écologique.
Le nouveau dispositif influencera les prix d’achat. Le malus sera payé lors de l’immatriculation. Ce coût réduira l’attractivité des véhicules imposables. Les vendeurs devront ajuster leurs tarifs pour compenser. Les concessionnaires recommanderont plus souvent des modèles neufs ou hybrides éligibles au bonus écologique. Les acheteurs chercheront à éviter les modèles polluants. Le marché de l’occasion devra donc s’adapter à cette nouvelle réalité fiscale.
L’élargissement du malus écologique modifie les règles du jeu. Il redéfinit les critères d’un bon achat automobile. Les choix futurs devront conjuguer budget et impact environnemental. Les voitures les plus polluantes perdront en valeur. Les acheteurs seront plus attentifs à chaque détail technique.